Éternelle insatisfaite


C’est rassurant de voir comme

On s’est pas laissé croire

Au truc éternel du désir inusable

Un jour, j’vous résume

On s’enflamme, on s’allume

Et puis les serments se consument

 

Attendez, j’vous arrête

Je suis une femme honnête

N’ayez pas d’espoir de conquête

C’est pas bon d’se faire peur

Même si j’entends plus mon cœur

Pas question d’aller voir ailleurs

 

Lui

Je l’ai pas vu venir

Et voilà qu’il s’approche

Je me cache

Il pourrait m’envahir

Et qui sait, ce s’rait moche

Fouiller dans mes tiroirs

Et mes poches

 

Se peut-il qu’il me trouve

Sous mes airs détachés

Mon sourire de façade

Les forêts de prétextes

Où je me barricade

Mes jardins de vertu

Où ne poussent ces temps-ci

Plus que des interdits

Dans l’carré où avant

Y’avait des impatiens

 

Comment renoncer

Pourquoi choisir

Quand ses mots

Quand ses mains

Quand sa peau

M’attirent

Pourtant je regrette

Je m’interdis d’y croire

Pas bien

Malhonnête

Sert à rien

Illusoire

 

Lui

Je l’ai pas vu venir

Et voilà qu’il s’approche

Je me cache

Il pourrait m’envahir

Avoir, sans en avoir l’air

Et l’art et la manière

De me plaire

 

Mais la vie c’est immense

Quand c’est tout près de lui

Si près que l’on se frôle

Si près que l’on s’emmêle

Dans des nœuds de silence

Qui nous tiennent serrés

Dans la lueur intense

D’un p’tit bonheur secret

 

Sa p’tite musique charmante

Fait de moi l’adolescente

Que je connais par cœur

Je la chante les jours de fête

Je l’ai toujours dans ma tête

Éternelle insatisfaite

 

C’est bon de voir comme

On s’est pas laissé croire

Au truc éternel du désir inusable

Fidèle à moi seule

Après ce déballage

Je vais m’passer d’l’eau

Sur le visage…


(Album Sève Folle 2011)  

 

Ecrit, composé & arrangé par : David Flick

Batterie : Julien Heurtel

Guitare électrique : Alain Picart

Basse : Helmut Nünning

Guitares acoustiques, claviers : David Flick




 
 


vid Flick